
Les nanotechnologies sont aujourd’hui au cœur d’un débat de société, traitant de problématiques diverses et transversales, de la santé au risque environnemental en passant par la question des enjeux financiers, industriels, éthiques, de libertés publiques et de recherche et innovation, et plus largement de leurs finalités.
(...) Ces questions concernent aussi au premier plan la région Aquitaine. C’est en effet un territoire où l’on observe le développement d’une politique volontariste dans le domaine du développement de la filière des nanotechnologies. Cette situation encore méconnue du grand public nécessite la mise en place d’une démarche de veille citoyenne aujourd’hui soutenue par des associations nationale et dans une démarche de coordination inter-régionale de collectifs.
La démarche du Collectif de Veille des Nanotechnologies en Aquitaine s’inscrit dans une démarche citoyenne de recherche de l’information et de la connaissance dans un domaine scientifique complexe. La création du collectif est guidée par deux préoccupations majeures : la recherche d’une bonne application du principe de précaution en matière environnementale, sanitaire et sociétale, pour permettre le recours à des technologies potentiellement utiles à la société, et une volonté affirmée de démocratie en favorisant une démarche participative. (...)
Objectifs du Collectif de Veille des Nanotechnologies en Aquitaine
– Instaurer un dialogue avec les scientifiques et les industriels travaillant sur le sujet, en particulier au niveau local
– Auditionner des experts dans les domaines scientifiques, sociaux, juridiques, environnementaux…
– Faire un inventaire des travaux menés dans le domaine nano en Aquitaine
– Evaluer en quoi ces technologies servent ou non l’intérêt général et quels sont les enjeux d’ordre éthique, sociétaux, environnementaux qui y sont attachés.
– Questionner les décideurs pour une demande de transparence sur les investissements publics
– Favoriser une mise en réseau avec les collectifs du même type en France et en Europe
– Interpeller les pouvoirs publics locaux, nationaux et européens
– Informer et sensibiliser le grand public : communiqués de presse, réunions publiques, conférences, tables rondes…
– Organiser un véritable débat public, rassemblant experts, industriels, politiques, associations environnementales, de consommateurs, d’éthique, des droits humains…
– Demande de mise en œuvre de budgets conséquents pour financer des expertises indépendantes sur les impacts sociaux, sanitaires et environnementaux de cette technologie
Les citoyens, les associations, la société civile doivent avoir leur mot à dire sur la gouvernance, les financements, les moyens de control et de décision amont et aval des choix scientifiques et technologiques en général et sur les nanotechnologies en particulier.