
Les capteurs grand public sont suffisamment puissants pour capter - ni vu ni connu - des empreintes digitales et des images d’iris capables de tromper les systèmes d’authentification. Démonstration.
Depuis des années, les chercheurs en sécurité se battent contre la généralisation des systèmes biométriques basés sur l’empreinte digitale et la reconnaissance d’iris, jugés trop peu sécurisés. A l’occasion de la conférence du Chaos Computer Club, qui se déroule actuellement à Hambourg, l’un d’entre eux vient à nouveau d’enfoncer le clou. (...)
Concernant l’iris, un smartphone avec un appareil photo de plus de 10 MP peut déjà être suffisant. Starbug l’a prouvé, en photographiant son ami Kevin à quelques mètres. Cette photo a servi de base pour réaliser un masque grandeur nature de la tête de son ami, avec une imprimante à 1200 dpi. « Identification completed », répond le lecteur d’iris quand on lui montre ce leurre. « Et là, c’est vraiment du matériel professionnel, souligne le hacker. Ce lecteur coûte plus de 1.000 euros et il est utilisé, par exemple, pour le contrôle d’accès sécurisé dans des banques. » (...)
Ce piratage fonctionne bien avec les yeux clairs. Pour les « cibles » aux yeux bruns, c’est un peu plus compliqué, car il faut se doter d’un appareil photo infrarouge, pour faire ressortir en détail les caractéristiques de l’iris. Mais ce n’est pas nécessairement très onéreux. (...)
L’avenir semble prometteur, car les fabricants d’appareils photo ne cessent de faire des progrès. Obtenir l’empreinte digitale et l’image de l’iris d’une personne sera donc de moins en moins complexe. (...)