L’occasion m’a été donnée il y a quelques années de prendre connaissance des travaux de Jared DIAMOND*, et particulièrement ceux de son livre référence “Collapse : How Societies Choose to Fail or Succeed” (2005) dans lequel il a étudié et répertorié exactement les principes que l’on retrouve dans l’effondrement des sociétés Mayas, des Vikings, des habitants de l’Ile de Pâques, de toutes les grandes civilisations d’Amérique centrale ou de Mésopotamie et, à chaque fois, les 5 mêmes facteurs étaient réunis…
Le premier de ces cinq facteurs on le connait, on ne parlait que de ça avant le COVID19, c’est le facteur environnemental. Nous avons infligé depuis deux siècles, et surtout depuis une cinquantaine d’années, des dommages environnementaux pour certains irréversibles, à notre environnement immédiat (...)
Le deuxième facteur, c’est le dérèglement climatique, lié à ces dérèglements de l’éco-système… Toutes les grandes civilisations ont fait face à ce dérèglement… (...)
Le troisième facteur, c’est la résurgence des conflits militaires… ça découle des deux premiers facteurs, qui atteignent la capacité des états à maintenir la paix avec leurs alliés… On renoue avec les conflits, on se fait la guerre… (...)
Quatrième facteur extrêmement important c’est le délitement des alliances diplomatiques et plus ça va mal plus elles volent en éclats. En effet lorsqu’on en est au stade de la survie alimentaire, ou sanitaire, les alliances ne tiennent plus. L’épisode calamiteux de l’interception des masques destinés à l’Italie par la République Tchèque en est un exemple frappant. (...)
Le cinquième facteur c’est pas le moins inquiétant c’est que les élites dirigeantes sont incapables d’expertiser la chute de leur monde, elles sont incapables de changer leur prisme d’analyse. Quel est le résultat ? C’est simple : elles mènent une politique de caste, politique qui accentue le processus et qui précipite l’effondrement !
A bien y regarder, tous ces phénomènes se sont enchainés merveilleusement dans ce que d’aucuns appellent la « crise du coronavirus »… Y voir une crise est selon moi une erreur d’analyse. Nous sommes confrontés non pas à une crise, ce qui voudrait dire que le « système » retrouverait « après » son état « antérieur », mais bien à un effondrement du système, à la disparition d’un modèle. (...)
Ce virus microscopique permet de montrer à quel point le système libéral est faible et incapable de tenir face à un élément pathogène au comportement inconnu. Pourtant, tous ces managers qui nous dirigent, tous ces « entrepreneurs » tous ces gens qui se gargarisent d’avoir « créé des emplois », monté des boites, semblent bien incapables de « gérer » cette pandémie, et combattre ce virus ! Il va leur botter le cul ! Oui, mais à quel prix ? Des milliers, dizaines de milliers, centaines de milliers de morts, certainement.
Ces morts ne sont pas fortuites, non… Elles sont le résultat immédiat de décisions prises par les gouvernements successifs depuis 1983 dans la gestion de la santé publique en France, et depuis des décennies partout dans le monde par les gouvernements d’obédience libérale. (...)