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Comment retisser le territoire français sans être "inféodé à la croissance"
Article mis en ligne le 28 avril 2014
dernière modification le 23 avril 2014

Le film La ligne de partage des eaux, qui sort en salle ce mercredi, enquête en finesse sur la façon dont les habitants du doux pays de France pourraient se réapproprier un territoire mangé par le productivisme. Philippe Desfilhes a rencontré Dominique Marchais, son réalisateur.

Les paysans sont toujours là : le premier long métrage du réalisateur, Le temps des grâces, décrivait en 2010 la France agricole. Mais l’auteur a élargi le champ de ses investigations. Il filme des situations très différentes, certaines liées à la grande ville, d’autres aux villes moyennes en déclin, d’autres encore au monde rural, et laisse parler de nombreux protagonistes. Ceux-ci n’apparaissent jamais sous leur nom, mais sous leur fonction (un paysagiste, un maire, un agriculteur, un géographe….) et ne sont pas dans des rapports d’expertise mais dans leurs rôles d’acteurs du territoire.

On assiste à l’émergence de nombreux projets très divers comme la création d’une zone d’activité, la renaturation d’un cours d’eau ou encore la révision d’un plan d’urbanisme. Les réunions associées à ces projets sont restituées avec beaucoup d’habileté. Dominique Marchais arrive à trouver le bon degré de généralité sans dissoudre la complexité et la spécificité de chaque réunion, de façon à ce que le spectateur comprenne qu’il n’a pas forcément besoin de comprendre tout ce dont parle la réunion mais ce qui est important c’est à dire les relations avec les acteurs. (...)