
Le ministre délégué chargé des PME a démissionné, mercredi, après avoir été condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité avec sursis pour avoir menti dans sa déclaration de patrimoine et d’intérêts. Emmanuel Macron lui avait maintenu sa confiance, malgré des éléments accablants. Alain Griset a fait appel de cette décision.
Un ministre maintenu au gouvernement malgré des poursuites judiciaires, un procès en correctionnelle et, in fine, une condamnation. Telle est la situation dans laquelle le pouvoir exécutif s’est empêtré depuis des mois, en conservant sa confiance au ministre délégué aux petites et moyennes entreprises (PME), Alain Griset, que le tribunal correctionnel de Paris a condamné, mercredi 8 décembre, pour déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine et de ses intérêts.
À l’issue de l’audience, l’intéressé, qui était entré à Bercy en juillet 2020, a annoncé sa démission par communiqué. Une heure plus tard, le premier ministre Jean Castex en prenait acte et saluait « l’esprit de responsabilité qui a fondé cette décision », sans oublier de « remercier » son ministre pour « le remarquable travail accompli ». En fin de journée, l’Élysée annonçait à son tour nommer en remplacement Jean-Baptiste Lemoyne, jusqu’alors ministre délégué en charge du tourisme, des Français de l’étranger et de la francophonie. (...)
L’ancien patron des artisans taxis, qui avait déjà fait faux bond au tribunal correctionnel lors de sa première convocation le 22 septembre, ne s’est pas présenté pour entendre la décision des juges. Celles-ci l’ont reconnu coupable d’avoir volontairement omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) un plan épargne en actions (PEA) de 171 000 euros ouvert à son nom. Dont environ 130 000 appartenaient en fait au syndicat patronal qu’il présidait. (...)