
Un nouveau fichier de police informatique vient d’être créé. Son but ? Recenser les automobilistes contestant les contraventions. Tollé chez certains avocats, qui dénoncent une dérive « à la big brother ».
L’arrêté a été publié en catimini le 16 mars au Journal Officiel. Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant y annonçait (lire le texte ici) la création d’un nouveau fichier de police informatisé : l’Ares, pour « automatisation du registre des entrées et sorties des recours en matière de contravention ». Derrière cet acronyme, un principe simple : désormais, tout automobiliste contestant une contravention sera fiché informatiquement.
D’une simple contravention pour non-affichage du ticket horodateur (17 euros) à une sanction pour conduite en état d’ivresse, tous les contestataires verront leurs noms, adresses et professions consignés dans le fichier Ares. Le tout pour une durée de cinq ans. La mesure sera mise en place progressivement à Paris et dans les départements de petite couronne (92, 93, 94) dans les prochaines semaines.
Si certains juristes y voient une « grave dérive », pour les services de Claude Guéant, il n’y a pas matière à polémiquer. (...)