
Jamais l’extrême droite n’a été si près du pouvoir. Parce qu’elle est la pire ennemie de l’égalité, des droits et des libertés, voter contre sa candidate est la seule option antifasciste dans le cadre électoral. Mais ce sera dans la douleur, l’autre bulletin étant au nom du premier responsable de cette catastrophe, Emmanuel Macron.
(...) Faire barrage au fascisme, partout, tout le temps, sans barguigner ni hésiter, c’est à la fois documenter les dérives fascisantes des pouvoirs en place (du discours de Grenoble sarkozyste en 2010 à la déchéance de nationalité hollandaise en 2015, jusqu’aux surenchères de la présidence macroniste sur le séparatisme), manifester dans la rue (malgré l’affirmation récente, à Marseille, par le président sortant que cela ne sert à rien) et utiliser son bulletin de vote (même s’il va à un candidat que l’on aurait souhaité éliminer). (...)
« Selon nos informations, elle est totalement d’extrême droite » : le slogan choisi par l’équipe de Mediapart pour sa participation à la manifestation du samedi 16 avril contre le danger Le Pen résume notre avertissement. Ce choix n’est pas de préjugé ou d’intolérance, mais rationnel et informé, enquêté et documenté, comme on peut le vérifier en consultant les articles de notre dossier en accès libre. On y constatera la réalité vraie, violente et raciste, antisociale et antidémocratique, liberticide et antiféministe, cynique et amorale, du Rassemblement national derrière ses nouveaux atours. (...)
Marine Le Pen est l’ultime avatar d’une sombre généalogie dont la France n’a pas encore réussi à se délivrer. (...)