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Coronavirus : le gouvernement a péché par excès de prévoyance
Samuel Gontier
Article mis en ligne le 25 mars 2020
dernière modification le 24 mars 2020

Sur CNews, Sibeth Ndiaye explique que les autorités ont trop bien anticipé l’épidémie. Sur LCI, la porte-parole du gouvernement et Olivier Véran déploient les mêmes éléments de langage pour justifier l’obligation de travailler et l’inutilité de porter des masques.

« On ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise, bien au contraire », affirme Sibeth Ndiaye sur CNews. « Bien au contraire » ? J’en déduis qu’il y a eu un excès d’anticipation de cette crise – les soignants sont heureux de l’apprendre. Pour le prouver, la porte-parole du gouvernement cite des actions pionnières : « Avant même que l’OMS ne déclare qu’il y avait une pandémie mondiale, nous avons commencé à réaliser en France des points réguliers, par le professeur Jérôme Salomon, dès le 21 janvier. » Or, on sait l’efficacité des points presse à lutter contre les virus. Autre mesure anticipée : « Le Premier ministre, dès le 26 janvier, a réuni les ministres impliqués dans cette crise. » Afin de les prévenir que l’article 49-3 serait mobilisé pour adopter la réforme des retraites, celle qui ampute les pensions de ces feignants de fonctionnaires hospitaliers. Une mesure d’urgence absolument visionnaire. (...)

Autre mesure d’avant-garde promue par la France, l’obligation pour tous les salariés de continuer à travailler. Pourtant, objecte Amélie Carrouër sur LCI, « l’Italie a annoncé qu’elle arrêtait toutes les activités qui ne sont pas essentielles ». Et le maire de Milan lui-même reconnaît que la campagne « Milan ne s’arrête pas » était une erreur. « C’est la notion d’activité essentielle qui est difficile à déterminer, répond Sibeth Ndiaye. On voit bien la difficulté à faire des listes pour savoir ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas. » Ça demanderait d’être compétent, ce qui n’est pas la caractéristique de ce gouvernement. (...)

« L’utilisation du masque nécessite des gestes techniques enseignées aux soignants, renchérit Daniel Guillerm. On ne met pas son masque n’importe comment et surtout on ne le retire pas n’importe comment. » Malheureusement, les Français sont trop bêtes pour apprendre à enfiler et à retirer correctement un masque. « Avoir un masque et le toucher toute la journée, c’est même dangereux, ça peut être un vecteur de contamination. » Ça se confirme : l’épidémie de Covid-19 s’est répandue en France à cause du port de masques.

Cette fois, Virginie Le Guay peut proférer sans crainte d’être contredite : « Avoir un masque peut être totalement illusoire. On l’enlève, on le remet et en fait ce masque est infecté. » Les experts sont unanimes : les Français sont vraiment trop cons pour qu’on leur enseigne à se servir d’un masque. En revanche, ils sont capables de comprendre qu’il faut rester chez soi en allant travailler. Ou que se rendre dans les écoles chercher du travail pour les enfants constitue, selon Jean-Michel Blanquer, un « déplacement pour motif familial impérieux ».

MAJ à 17 heures : Un article d’Europe 1 rapporte qu’en Alsace, enseignants et parents d’élèves ont propagé le virus en échangeant et distribuant du travail scolaire pour leurs enfants. Merci qui ? (...)