
L’annonce de la fermeture des librairies, ne répondant pas aux critères du gouvernement de « commerces essentiels », a provoqué de multiples réactions. Entre consternations, désespoir et résignations, certains établissements parviennent à trouver des échappatoires.
Selon les informations de ActuaLitté, le ministère de la Culture planche depuis quelques jours sur un projet de soutien aux éditeurs ainsi qu’aux libraires. Aucun élément concret n’a encore été communiqué, mais certainement avec l’accélération des mesures de lutte contre la propagation du virus, les annonces sortiront.
Et puis, on trouve celles qui sont entrées en résistance : La place ronde, à Lille, annonce qu’à compter du 17 mars, et ce, tant que les déplacements sont autorisés, un « drive-in » sera mis en place. Il suffit de passer commande via les réseaux ou par mail, et de venir « retirer à pied, à vélo, en voiture devant la librairie votre commande. Paiement par CB ou par chèque ». (...)
Et d’ajouter : « Les livraisons de biens non prioritaires étant arrêtées, seuls les livres en stock dans la librairie pourront être obtenus tout de suite. »
Quand la presse vient au secours (...)
À Nancy, le Hall du livre a opté pour une autre solution : attendu que les lieux de distribution de la presse relèvent des « commerces indispensables », selon l’arrêté du 14 mars, la librairie profite de son point de vente.
Les commandes sont ainsi encouragées depuis le site internet, avec un retrait des achats sur le rayon presse, à compter du moment où les articles sont disponibles. Une livraison par Colisimo, sous réserve que le service soit maintenu, est également proposée, indique l’établissement via Facebook.
Livraison et service minimum
Du côté parisien, le réseau Librest a décidé de mettre en place deux alternatives, sujettes aux modifications que le gouvernement pourra introduire. Il s’agira d’un système de retrait, après achat en ligne : les clients pourront alors se déplacer pour venir sur le pas de porte retirer leurs ouvrages, entre 17 et 19 h.
Une livraison gratuite sera proposée à partir de 50 € d’achat. (...)
L’idée, nous indique-t-on, est de n’avoir que le minimum de personnel en back office dans les établissements pour traiter les commandes. Seuls les stocks existants seront commercialisés : « La situation est difficile, et nous allons encourager les clients à faire des achats groupés pour faciliter les livraisons, et que tout le monde opte pour une approche vertueuse. » (...)
La jeunesse dévalisée ; Titeuf en renfort
Fait étonnant, ce samedi 14, plusieurs librairies parisiennes ont connu un afflux de ventes considérables. Certaines évoquent des paniers moyens de 30 à 40 % supérieurs, avec des rayons jeunesse littéralement dévalisés — certainement en prévision des périodes que les parents seront amenés à passer avec leurs enfants.
Et parce que l’humour, politesse du désespoir, il faut probablement saluer Titeuf et son créateur Zep, pour cette vidéo pédagogique et drôle. Une manière d’expliquer simplement et efficacement comment se comporter… (...)