
Plusieurs régions sont particulièrement concernées. « Il n’y a pas eu de changement de paradigme comme promis par Emmanuel Macron », dénonce le syndicat.
Le syndicat Force Ouvrière a fustigé lundi la fermeture ou la suppression de plus de 1 800 lits d’hospitalisation au premier trimestre, réclamant que le gouvernement « rompe avec une approche essentiellement financière pour regarder les besoins de la population ». « Du 1er janvier au 31 mars 2021, en pleine pandémie, nous sommes parvenus à objectiver 1 800 suppressions ou fermetures de lit », a détaillé le secrétaire général de FO-Santé Didier Birig, en jugeant ce résultat « édifiant ». (...)
Selon l’état des lieux effectué par le syndicat grâce à une consultation auprès de l’ensemble de ses membres, il manque à l’appel 19 lits en Normandie, 40 en Bretagne, 224 en Pays de la Loire… Suppressions par décision politique ou fermetures par manque de personnel, « le résultat est le même : l’offre de soin diminue », a fait valoir Didier Birig. Un constat « alarmant » qui n’est pas sans conséquence non plus pour les soignants dont « l’attractivité des métiers dépend fortement des conditions de travail », a-t-il ajouté. (...)
Si « la première phase du Ségur (de la santé) sur les salaires, les carrières, a permis des avancées qui ne sont pas à la marge pour les agents », la question du nombre de lits et des conditions de travail doit « être remise en avant », a insisté Didier Birig, réclamant au ministère de la Santé « un groupe de travail, une conférence pour rediscuter du capacitaire ».
FO veut « un changement radical d’orientation hospitalière »
« Nous demandons que l’on renverse l’approche politique en matière de soins, de santé. (...)
Interrogé par l’AFP, le ministère de la Santé a indiqué que le Ségur avait prévu la possibilité d’ouvrir ou de rouvrir « 4 000 lits en fonction des besoins ». Une enveloppe de « 50 millions d’euros » est mise à disposition des agences régionales de santé (ARS) « chaque année » pour « financer des lits lors des épisodes de pics d’activité saisonniers », a-t-on assuré. (...)