
Nous, La Via Campesina, le mouvement paysan international, exprimons notre profonde inquiétude quant à l’intimidation, la détention et la criminalisation continues de jeunes activistes et de leaders paysan·nes qui ont pris part aux mouvements pro-démocratie et pour les droits des paysan·nes en Thaïlande.
Nous sommes informés qu’au moins 20 jeunes ont été détenus sans procès pour leur engagement dans les actions politiques visant à réclamer la démocratie et la réforme de la monarchie. Ces jeunes font maintenant face à de lourdes accusations de sédition, de cybercriminalité, de lèse-majesté et de violation du décret d’urgence.
Au moment de la publication de cette lettre, ces jeunes n’ont pas obtenu le droit d’être libérés sous caution. Trois jeunes détenus sont en grève de la faim. Deux d’entre eux sont des jeunes femmes qui ont cessé de manger depuis plus de 50 jours.
La détention sans procès, le refus du droit à la liberté sous caution et l’intimidation sont essentiellement la stratégie que les gouvernements autoritaires utilisent pour créer la peur chez les jeunes militant·es afin de les réduire au silence et de supprimer leurs libertés. Nous constatons que cela se produit également dans le monde entier, dans d’autres luttes et dans la vie quotidienne des paysan·nes et des travailleur·euses. (...)