
Au début du mois d’aout, le Parlement européen a appelé les responsables de l’Union européenne et les États membres à refuser les invitations de Pékin pour ces Jeux olympiques d’hiver. Les graves violations des droits humains à Hong Kong et au Tibet ont été également évoqués lors de cette discussion à Strasbourg.
Plus tôt dans l’été, c’était le Parlement britannique qui adoptait à l’unanimité une motion appelant à un boycott diplomatique de ce rendez-vous.
Cela signifie qu’aucun diplomate, fonctionnaire ou représentant des États (ou de la couronne royale dans le cas des Britanniques) ne se rendra à Pékin. Les athlètes iront, mais le défilé sera minimal. Un seul sportif portera le drapeau, il n’y aura pas de délégation complète.
Le boycott diplomatique veut permettre de donner un certain écho aux graves violations des droits de l’Homme en Chine, contestées et niées par Pékin. Il est une forme de protestation peu spectaculaire mais facile à mettre en place, plus fédératrice pour qu’un maximum de gouvernements y soit favorable. Sa limite est son efficacité, forcément limitée.
Même si les JO se retrouvent sur la sellette, le boycott sportif tel que vécu lors des JO de Moscou en 1980 ne se reproduira très certainement pas. À l’époque, les États-Unis et certains de leurs alliés n’avaient pas envoyé leurs champions dans la capitale russe pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques en 1979.
Les fédérations sportives ont d’ores et déjà dit tout le mal qu’elle pensaient de cette hypothèse. À commencer par le Comité olympique américain. (...)
Pour concilier l’efficacité d’une action visible sans priver les athlètes d’une compétition qui n’a lieu que tous les 4 ans, nous proposons aux délégations de rajouter sur le maillot de leurs athlètes la mention « droits humains » dans leur langue et dans la langue du pays hôte pour que cette mention soit présente dans tous médias sur cet événement. Une telle action pourrait être reprise pour la coupe du monde au Qatar dans un an.
Nous vous proposons d’interpeller le Président de la République en tant que futur président de l’UE et le Président de la Fédération Française de Ski. (...)