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Cyberaction : Réponse SPEED pour l’Ukraine : Solidarité, Partage, Europe, Ecologie, Démocratie,
Article mis en ligne le 2 mars 2022

La guerre en Ukraine est la résultat de l’incapacité de l’Union Européenne à avoir une politique cohérente sur 4 niveaux qui se conjuguent pour aboutir à cette guerre qui en augure d’autres si nous ne savons pas faire émerger une réponse à la hauteur des enjeux planétaires : environnementaux, économiques et politiques.

Le réchauffement climatique

L’invasion russe en Ukraine est l’expression d’un rapport de force fondé sur la possession d’importantes ressources énergétiques. En ne menant pas une politique d’économie d’énergie, pourtant indispensable, l’Europe s’est rendue vulnérable. Pire en choisissant d’intégrer le gaz et le nucléaire dans la taxonomie verte, elle est allée à contre-courant de ses intérêts et de la survie de la planète comme le souligne une nouvelle fois le rapport du GIEC

Le pouvoir économique des oligarchies
Poutine est selon l’expression d’Hervé Kempf le chef de gang des oligarques qui ont dépouillé le peuple russe de ses richesses pour les accumuler dans des paradis fiscaux et autres villas de la Côte d’Azur... les pays européens et les États-Unis sont sous la coupe d’oligarchies qui accumulent sans vergogne les fortunes, y compris durant les périodes de crise comme la pandémie de Covid. Et qui bloquent les mutations nécessaires pour affronter le réchauffement climatique, entretenant le cycle des dépendances et des conflits présents et futurs.

L’absence d’une Europe de la défense
L’Europe n’a pas su davantage s’affranchir de sa dépendance culturelle et militaire à l’égard des États-Unis. Elle n’a en particulier pas su abandonner ou faire évoluer l’Otan, dont l’utilité à la suite de la disparition de l’Union soviétique, en 1991, était hautement discutable. Mais plutôt que d’imaginer une autre organisation du continent, l’OTAN a perduré, paradoxalement renforcée par la France qui l’a rejointe, sous M.Sarkozy, abandonnant sa politique indépendante posée depuis de Gaulle.

Le choix d’un modèle de société entre des dictatures et démocraties
Entre des dictatures qui règnent par la terreur et l’oppression de toutes formes d’opposition et les démocraties qui permettent aux peuples de choisir leur destin en discussion avec leurs voisins conçus comme des partenaires et non comme des adversaires.

Ce que ne supporte pas Poutine c’est d’avoir à ses frontières des démocraties susceptibles d’amener son propre peuple à mettre en cause son pouvoir à vie. (...)

Avec la publication du nouveau rapport du GIEC lundi, les scientifiques alarment sur les conséquences désastreuses du réchauffement climatique, qui pourraient causer une insécurité mondiale et des guerres.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a qualifié le document "d’atlas de la souffrance humaine". Ce rapport nous explique que plus de 3 milliards de personnes, soit près d’un humain sur deux, habitent dans une région hautement vulnérable au changement climatique. Et que plusieurs centaines de millions de personnes seront touchées de manière intenable.
Chaleurs insupportables, manque d’eau, famines, maladies, incendie, inondations... de nombreux scénarios sont apocalyptiques. D’autant que le pire paraît désormais inéluctable. Jusque-là, les scientifiques du GIEC avaient été optimistes en voulant qu’on limite à 1,5 degré le réchauffement de la planète. Mais nous atteindrons ce résultat dans moins de 10 ans et ce, même si nous agissons, ce que nous ne faisons pas aujourd’hui.

À la clé, c’est une instabilité géopolitique sans commune mesure avec ce que nous vivons aujourd’hui. Autrement dit, une très grande insécurité mondiale et donc des guerres. À quarante jours du premier tour de la présidentielle, nous retrouvons toutes les peurs que véhicule cette question du climat dans la campagne : la peur de l’effondrement économique, la peur d’une immigration incontrôlable et la peur d’une planète invivable. (...)