Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Acrimed
Dalila Zein, une « cost killer » devient directrice générale de l’AFP - La privatisation de l’AFP est en marche
Article mis en ligne le 20 juillet 2018

Le 12 avril 2018 Fabrice Fries, un spécimen de la noblesse d’État, était « élu » à la présidence de l’AFP. Le 28 juin 2018 un communiqué de l’AFP nous apprend que Dalila Zein est nommée Directrice générale de l’AFP. Deux événements qui confient l’encadrement d’une des plus grandes agences de presse à des managers vouant, comme nous l’écrivions, « un amour inconsidéré pour le privé, la novlangue managériale, les méthodes marketing et la rigueur budgétaire », soit autant de qualités visiblement requises de nos jours pour diriger un média et prétendre donner du sens au « journalisme »…

Fort de cette décision autocratique, et épaulé par un tel nouveau bras droit, Fabrice Fries est dans de bonnes conditions pour rééditer à l’AFP des exploits tout aussi « remarquables » que ceux qu’il avait réalisés à la présidence de Publicis Consultant de 2008 à 2016 [1].

Car n’ayant rien à envier au parcours de Fabrice Fries, le « profil » de l’impétrante présente en effet bien des traits constitutifs d’une carrière entièrement dédiée au service d’intérêts privés

Pour comprendre en quoi l’arrivée de Dalila Zein à l’AFP est tout aussi antinomique de l’esprit de service public que celle de Guy Lagache à Radio France, il suffit de lire le résumé de sa carrière qu’elle fait sur sa page Linkedin :

Expérience managériale solide (équipe d’env. 200 personnes) dans des environnements complexes, Mise en œuvre et suivi de plans de réduction des coûts, nombreux dossiers d’acquisitions et cessions, stratégie et analyse financière, Optimisation du cash, Projets immobiliers.

Restructuring, Cost reduction, Financial strategy, Project management, Working capital optimisation, Organization, Controlling, Business transformation, Real estate, Acquisitions, Divestments.

Les salariés de l’AFP ne seront donc nullement surpris si dans les mois qui viennent, Dalila Zein et Fabrice Fries envisagent de réduire les effectifs (« réduction des coûts » et « restructuring »), supprimer certaines activités (« cessions ») en les sous-traitant (« optimisation du cash »), vendre le siège de l’AFP (« projets immobiliers »), le tout en privatisant l’AFP (« business transformation ») au nom de la-nécessaire-réforme-pour-sauver-l’AFP-dans-un- « environnement complexe ». (...)