
Houla, quelle curée ! Voilà que Daniel Mermet, l’idole radiophonique des gauches, se voit salement descendre de son piédestal pour viol social caractérisé. Avec un acharnement qui finit par mettre très très mal à l’aise. Suffisamment en tout cas pour qu’on s’interroge sur les raisons de ce dépeçage sanglant.
Soyons clair, pas question ici de retourner l’accusation en accusant les personnes “violées” de l’avoir cherché, sinon provoqué. Pas question non plus de défendre — ni d’attaquer — les pratiques sociales du patron Mermet dans les cas d’espèce. L’affaire, les affaires qui opposent Mermet à ses (ex) collaborateurs ne paraissent pas contestables.
Ce dépeçage d’idoles auquel même Mandela ne coupera pas
Mais il y a des instances pour démêler tout ça. Sans doute plus habilitées à le faire que des fils Twitter échauffés à l’excès. (...)
Essayons au contraire d’y voir plus clair en pesant les contextes, avec un soupçon de recul. Les règles — fussent-elles sociales — ne sont pas là pour être transgressées, mais ni non plus pour prévaloir sur toutes créations au point de les étouffer. Juste offrir quelques garanties contre les débordements les plus douloureux.
Le contexte de la création artistique, par exemple, est un contexte assez “barbare”. Il suffit d’être allé sur un tournage de films, dans un studio d’enregistrement musical ou radiophonique pour s’en persuader. Et les familles d’écrivains ou de peintres savent bien quels sacrifices il leur faut souvent consentir. Dans sa défense de Mermet, François Ruffin, créateur de la revue Fakir, s’explique (...)