
Une vidéo est largement diffusée sur Twitter par des militants LREM, l’accusant de s’allier avec l’extrême-droite, mais un autre angle ne raconte pas la même histoire.
Un angle peut définitivement tout changer, et ce n’est pas Danièle Obono qui dira le contraire. Depuis la commission d’enquête très houleuse du 25 juillet, une vidéo de la députée France Insoumise est relayée sur Twitter, notamment par des sympathisants LREM. On y voit Obono proposer "à toutes les oppositions" de se réunir avec elle, devant les caméras.
Sauf que la première à répondre à son appel, c’est Marine Le Pen, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Sur la vidéo partagée sur Twitter, on a l’impression que Danièle Obono s’adresse presque directement à Marine Le Pen. Une idée relayée par des sympathisants LREM notamment, et même par un élu, Sylvain Maillard, comme vous pouvez le voir ci-dessous.(...)
Sauf que sur les images tournées par notre reporter, ce n’est pas vraiment la même histoire qui transparait. On y voit plutôt Marine Le Pen s’imposer auprès de Danièle Obono, saisissant son invitation en plein vol. Une invitation qui semble plutôt s’adresser au députés derrière, notamment des élus républicains et socialistes. Obono hésite d’ailleurs un peu en voyant arriver la leader du Rassemblement national, et chuchotte un mystérieux "Peut-être pas...", avant de se placer devant elle et de proposer à un élu LR posté à l’opposé, Philippe Gosselin, de prendre la parole. Reléguée derrière, Marine Le Pen s’éclipse ensuite à droite de l’image.
Quelques minutes plus tard, lorsque la députée du Pas-de-Calais revient devant les micros pour répondre aux journalistes, les députés des autres oppositions quittent d’ailleurs aussitôt, disparaissant ainsi de l’arrière-plan.(...)
À bien y regarder, Danièle Obono semble donc plus embarrassée qu’autre chose. Du moins, elle n’a pas l’air d’inviter chaleureusement la présidente du Rassemblement National à ses côtés. Elle s’en défend d’ailleurs avec véhémence sur Twitter, répondant aux tweets de ses accusateurs. (...)