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Dans 69 pays sur 193, l’homosexualité est interdite
Article mis en ligne le 31 janvier 2021
dernière modification le 30 janvier 2021

69 États dans le monde répriment l’homosexualité. La loi y prévoit des sanctions ou les juges y prononcent des peines à l’encontre des gays et lesbiennes.

Dans onze pays, les relations homosexuelles sont passibles de la peine de mort.

(...) Ce décompte recouvre des législations variables [2]. Certains pays considèrent explicitement les relations entre adultes de même sexe comme un crime. D’autres États mentionnent dans leurs textes de loi des « actes contre-nature », « indécents » ou « immoraux », laissant la place à l’arbitraire des juges, ce dont les personnes homosexuelles sont victimes dans les faits. Les peines encourues peuvent aller d’amendes à la prison, en passant par des « thérapies » forcées, des coups de fouet, voire la peine de mort (...)

Partout où l’homosexualité peut être punie par la loi, les personnes homosexuelles ou soupçonnées de l’être vivent dans la peur d’être arrêtées et condamnées.

En Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine, les lois interdisant l’homosexualité ont été abolies. Seuls quelques petits États insulaires des Caraïbes contredisent cette généralisation de son acceptation par le droit. En Afrique et en Asie, la situation est très contrastée selon les pays. (...)

Il existe toujours un décalage entre le droit et les pratiques. Interdire ne veut pas forcément dire réprimer dans les faits : dans certains États, l’homosexualité est un délit ou un crime, mais elle n’est jamais poursuivie. Inversement, certains pays peuvent avoir autorisé l’homosexualité dans les textes, mais les homosexuels y sont exposés à des violences et des humiliations. En Côte d’Ivoire, qui fait office d’exception par rapport à de nombreux pays d’Afrique, le fait que l’homosexualité n’a jamais été interdite n’empêche pas les agressions homophobes [3]. En France aussi, où les discriminations homophobes sont interdites par la loi, les brimades et violences persistent. Le droit constitue une avancée essentielle mais ne dit pas tout des conditions de vie des personnes gays et lesbiennes.