
L’Afrique repose sur d’importantes réserves souterraines d’eau douce. La découverte d’une nouvelle nappe aquifère en Namibie peut en témoigner. Son volume permettrait d’alimenter les populations locales en eau potable durant plusieurs siècles. Par ailleurs, les effets d’éventuelles sécheresses pourraient être limités durant les quinze prochaines années.
(...) Leur volume total vient d’être estimé à 660.000 km3, soit 100 fois plus que celui des précipitations annuelles ou 23 fois plus que celui des eaux de surface stockées au sein des lacs (...)
Cette nappe présente un avantage considérable par rapport à ses homologues du Sahara : elle peut se recharger ! Une exploitation durable est donc envisageable. Une seule condition s’imposerait alors : ne pas consommer plus de 30 % de son volume, pour ne pas extraire plus que ce qui rentre. Le pompage sera simple et peu coûteux puisque l’eau est naturellement mise sous pression. Néanmoins, la localisation des installations d’extraction doit être choisie avec une grande précision car Ohangwena II repose sous une seconde nappe d’eau… salée. Les forages sauvages ou positionnés aléatoirement sont à proscrire, ils pourraient créer des connexions entre les deux réservoirs, au risque de contaminer l’eau douce.
L’agriculture est relativement limitée au nord de la Namibie, région parcourue par seulement deux cours d’eau. La découverte de cette nouvelle source d’eau pourrait donc révolutionner la production agricole locale en l’autorisant à s’étendre sur de plus grandes surfaces grâce à l’installation de dispositifs d’irrigation. (...)