 
	Les organisations et les personnes réunies à Bruxelles le 19 février 2013
Considèrent que :
Les droits humains fondamentaux priment sur le remboursement de la dette. Celui-ci ne peut en aucun cas nuire à la souveraineté des États, au bien-être des populations ou à la protection de l’environnement.
L’augmentation récente de la dette publique (repassée brutalement de 84% à 100% du produit intérieur brut après que des décennies d’efforts de la population l’ait ramenée de 135 à 84%) a deux causes principales :
    des politiques (notamment fiscales) qui ont outrageusement enrichi une minorité et appauvri la majorité de la population, et les pouvoirs publics
    la crise économique provoquée par le monde financier, et les choix faits par l’État dans les opérations de sauvetages bancaires sans conditions.
Les mesures de "rigueur budgétaire" et d’austérité prises aujourd’hui par le gouvernement au détriment de la population sont injustes, inefficaces et alourdissent le poids de la dette publique. Les femmes sont en première ligne, victimes de la précarité et du chômage, mais aussi du recul des solidarités sociales qui renvoie sur elles les soins aux personnes âgées ou dépendantes.
L’austérité, décidée et dictée depuis le niveau européen de manière totalement opaque, est le meilleur moyen d’enfoncer les Etats dans la récession.
(...) Se réjouissent :
Que de plus en plus de citoyennes et de citoyens s’intéressent à la question de la dette publique, sujet qui va occuper une place prédominante de la vie politique et sociale dans les années à venir. D’autant que le secteur financier privé continue à spéculer librement et que de nouvelles recapitalisations de banques sont à prévoir.
Que des initiatives d’audits citoyens se développent en France, en Espagne, en Grèce, au Portugal, en Italie… et au-delà de l’Europe, au Brésil, en Tunisie…
Décident :
de créer un collectif d’audit citoyen de la dette en Belgique. Les objectifs poursuivis sont :
- mener un travail de sensibilisation et d’action en Belgique ;
- réaliser un audit de la dette, identifier les dettes que nous refusons de payer, définir les moyens à mettre en œuvre pour faire aboutir ce refus ;
- exiger du gouvernement l’abandon des Traités ou projets de Traités européens qui approfondissent la crise et aggravent l’endettement (TSCG …), et des politiques d’austérité . Exiger au contraire l’adoption de mesures concrètes garantissant une fiscalité juste socialement, la création d’emplois de qualité, la mise en œuvre de l’égalité hommes/femmes, la promotion des services publics et non-marchands, le renforcement du système de sécurité sociale, l’amélioration des conditions de vie, la justice sociale et le respect de l’environnement ;
- rassembler et articuler de manière participative au niveau local dans des collectifs d’audit citoyen toutes les organisations et les individus prêts à collaborer (...)
