
les orientations et les actions de Survie, l’engagement pour l’autodétermination de la Kanaky, les auteurs/autrices présente la brochure et ses limites, « ce document a pour but de mettre à disposition une information synthétique, que nous pensons pouvoir être utile au mouvement indépendantiste dans sa lutte et dans la construction d’un futur état réellement souverain. Nous nous inscrivons dans une démarche militante et politique, pas dans le domaine de l’expertise technique ou administrative. Nous ne proposons pas ici de solutions ou d’orientations toutes faites, car nous pensons au contraire que seuls les acteurs locaux ont la légitimité, l’expérience et la connaissance du terrain pour construire leur avenir »…
Partie I : Pourquoi la France veut-elle garder la Kanaky – Nouvelle Calédonie ?
« Dès le XVIe siècle, le développement économique et politique de la France se construit sur la colonisation. C’est l’assise coloniale de la France qui lui permet aujourd’hui encore d’assurer son rang de grande puissance mondiale. En lui fournissant des points d’appui à travers le globe, les territoires et départements d’Outre-mer, ses dernières possessions coloniales, jouent un rôle déterminant. »
Les autrices et auteurs présentent le contexte géo-stratégique, « La Nouvelle-Calédonie est ainsi au cœur du dispositif français d’influence dans le Pacifique » (...)
Partie II : « partenariat » ou « association », une menaçante passion français
Au de là des mots, il s’agit bien d’une « indépendance tronquée ». Une indépendance en rupture avec l’état colonisateur n’est jamais pleinement envisagée par les autorités françaises. Les auteurs/autrices expliquent différents scénarii dont un « partenariat verrouillé », la multitude d’options « pour éviter une indépendance réelle », le consensus colonial parmi les courants politiques français, la série de referendum…
Partie III : Histoire des décolonisations africaines
La « patrie » des droits des êtres humains (une formule moins masculiniste que « Droits de l’homme ») contre l’application des droits humains, pourrais-je écrire. Les analyses de Survie dans cette troisième partie et dans les suivantes confirment que la colonisation n’est pas un à-coté de la république française mais bien un élément central de sa construction. (...)
Partie IV : La françafrique
« Côté face, la politique que la France met en œuvre vis-à-vis de ses anciennes colonies africaines est appelée officiellement et à ses débuts la « coopération ». Côté pile c’est le système de la Françafrique qui se déploie, à la fois opaque et porté au grand jour par les institutions de la Ve République et qui perdure des années 1960 à aujourd’hui ».
Les autrices et les auteurs reviennent sur la volonté de préserver le pouvoir français sur le continent africain, l’accès privilégié aux matières premières stratégiques et aux cultures de rente, les débouchés pour les entreprise dites françaises, les considérant politiques (« maintenir son rang à l’ONU »), les moyens anti-démocratiques déployés pour maintenir au pouvoir des chefs d’Etat « amis », les réalités de la « coopération » et de ceux qui « coopèrent », les accords de défense, les partenariats, les clauses publiques et les clauses sécrètes, les interventions de l’armée française, le rôle de cette armée au Rwanda, l’usage de l’armée française contre les rebellions, les bases militaires permanentes, les refontes de façade plus récentes, les nouveaux habits de la présence française au nom de l’antiterrorisme… (...)