
1/5 - Avec la grève des biologistes en France, les prévisions du #COVID19, même à 7 jours, sont vaines.
Cette grève, dans ce pays riche, centralisé, doté d’instituts de statistiques et de recherche de grande qualité, dévoile avec surprise, une veille sanitaire de piètre qualité. pic.twitter.com/Y0HAf9LjIO— Antoine FLAHAULT (@FLAHAULT) November 3, 2022
3/5 - La France n’a pas équipé 1500 stations d’épuration d’une surveillance virologique, avec un échantillonnage quotidien, comme le font les Néerlandais qui disposent de 350 stations pour 17,8 millions d’habitants.https://t.co/gtpXjD1gSJ pic.twitter.com/OysoTXoo7g
— Antoine FLAHAULT (@FLAHAULT) November 3, 2022
5/5 - La France ne dispose pas d’une biobanque nationale qui lui permettrait d’explorer des hypothèses sur la cause des Covid longs, des formes graves, de partager ses données avec d’autres chercheurs, à l’instar du UK ou du Canada.https://t.co/tGYzi0TmSQhttps://t.co/yuWW101P8e pic.twitter.com/wct1LhTrns
— Antoine FLAHAULT (@FLAHAULT) November 3, 2022
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(...) Depuis le 27 octobre, les biologistes des laboratoires d’analyses médicales ont suspendu la transmission des données de dépistage sur la plateforme SI-DEP, qui permet de suivre l’épidémie de Covid en France, pour protester contre une ponction de 250 millions d’euros que le gouvernement entend leur imposer via le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Le directeur général de la Cnam (l’Assurance maladie), Thomas Fatôme, a appelé mercredi les biologistes à la "responsabilité" et à réalimenter "dès que possible" le fichier des tests Covid.
"On est prêt à faire des économies, mais pas comme ça"
Lionel Barrand, président du SJBM (Syndicat national des Biologistes Médicaux) et biologiste libéral à Strasbourg, lui répond ce jeudi matin sur RMC et assure que sa profession est prête à se mettre en grève s’ils ne sont pas entendus.
"Les 250 millions d’euros demandés par le gouvernement, nous comprenons qu’il faille participer aux économies. On est prêt à le faire, mais pas comme ça en le prenant sur la biologie d’urgence et de proximité", lance-t-il dans Apolline Matin, assurant que les biologistes sont prêts à être amputés de 250 millions d’euros de budget, mais que sur l’enveloppe Covid.
Lionel Barrand explique que sa profession n’apprécie pas d’être pointée du doigt et passer ainsi pour des "profiteurs" de la crise Covid alors que les laboratoires ont subi une tension totale depuis 2020. (...)
Horaires à rallonge, burn-out, agressions à l’accueil... La situation a été parfois tendue dans les laboratoires, mais la Caisse nationale d’assurance maladie met surtout en avant les profits réalisés depuis 2020.
"Ce n’est pas nous qui avons la main sur les tarifs", défend le président du syndicat des biologistes. "C’est le gouvernement qui a fait cette politique du quoi qu’il en coûte. On a recruté du personnel, on a donné des primes, investi dans du matériel..." (...)
"On est prêt à faire des efforts mais on veut montrer notre détermination et notre union. Cette action nous coûte, car quand on ne transmet pas les résultats, on n’est pas payé", précise-t-il.
"Une grève est possible. On a eu des échanges avec le directeur de l’Assurance maladie. Mais on a été extrêmement surpris de son interview (dans Le Parisien), car il attaque directement à notre mission de santé publique. La prochaine phase, c’est un durcisement des actions", lance-t-il, avant de préciser que les syndicats se réunissent en début de semaine prochaine pour décider de la suite du mouvement.
– Colère des biologistes : bientôt une grève des laboratoires médicaux ?
(...) Sera-t-il bientôt impossible de réaliser une simple prise de sang facilement ? Les biologistes médicaux menacent de faire grève les 7, 8 et 9 novembre pour protester contre le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS). Celui-ci prévoit de leur ponctionner « au moins 250 millions d’euros » en 2023, puis une certaine somme les années suivantes, si un « accord présentant des économies significatives » n’est pas trouvé avant le 1er février. (...)