
Huit Djiboutiennes, en grève de la faim depuis 19 jours en France pour dénoncer des viols commis selon elles par des soldats dans leur pays, ont annoncé mardi mettre un terme à leur mouvement en estimant avoir réussi à alerter sur leur situation.
Les autorités djiboutiennes ont dénoncé une opération politique, soulignant que Aïcha Dabalé est l’épouse de l’actuel dirigeant du FRUD armé, Mohamed Kadamy.
Hébergées depuis le début de leur grève de la faim dans des locaux de l’association Femmes solidaires à Arcueil, en région parisienne, ces militantes ont reçu la visite et le soutien de nombreux parlementaires français, de députés européens et de féministes du mouvement Femen.
L’ambassadrice des droits de l’Homme au ministère français des Affaires étrangères, Mme Sparacino-Thiellay, est venue les rencontrer lundi.
Ces soutiens "ont permis de faire entendre" leurs revendications, ajoutent les Djiboutiennes.
Ces dernières disent avoir notamment obtenu que "les intolérables viols et violences massifs à Djibouti soit révélés dans le monde" et l’assurance que la question "des viols et de l’accès à la justice des victimes" soit "évoquée dans les échanges bilatéraux entre la France et Djibouti".
Un comité de suivi des plaintes pour viols, constitué notamment des anciennes ministres française Yvette Roudy et Marie-George Buffet, a également été créé. (...)