
La Libye aurait pu devenir le premier théâtre d’opération dans lequel des cyber-attaques se seraient déroulées. Les États-Unis ont en effet envisagé de recourir à une cyber-guerre contre les forces armées libyennes pour réduire au silence leur défense antiaérienne. Le risque d’une escalade avec d’autres pays a toutefois dissuadé l’administration Obama.
(...) Si l’administration américaine a choisi de faire de la figuration dans ce conflit, pour différentes raisons, notamment politiques, cela ne l’a pas empêché de réfléchir très sérieusement à la mise en œuvre de moyens nouveaux pour combattre les forces armées libyennes. D’après le New York Times, Washington a envisagé pendant un temps de conduire une cyber-guerre contre la Libye avant de se rétracter.
L’objectif de ces attaques, si elles avaient été menées, était de mettre à terre le système de défense antiaérienne du pays. (...)
L’administration américaine considère depuis quelques années le réseau Internet comme un élément vital pour sa sécurité nationale. En mai dernier, un rapport détaillant sa stratégie internationale pour le cyberespace mettait l’accent sur la réponse que les États-Unis entendaient prendre en cas d’actes hostiles contre eux ou contre leurs amis et alliés. "De tels évènements peuvent exiger des réactions de légitime défense".
Visiblement, les États-Unis pensent également le réseau Internet comme un moyen supplémentaire de mettre en œuvre son hard power. Rappelons que le sujet de la sécurité des réseaux était revenu sur le devant de la scène suite aux attaques informatiques en provenance de Chine contre diverses sociétés occidentales, dont Google. La Chine avait été accusée par le gouvernement américain, malgré des démentis formels de Pékin.