
Des journalistes qui venaient assister à la conférence de presse des avocats d’un opposant actuellement en prison ont été agressés par des individus en civil jeudi à Brazzaville, a raconté l’un des journalistes visés, le correspondant de l’AFP et de RFI.
Les journalistes pris à partie avaient été conviés dans les locaux du journal "La Semaine africaine" pour rencontrer les avocats de l’ex-ministre passé à l’opposition André Okombi Salissa.
Ancien candidat à l’élection présidentielle contre le président Denis Sassou Nguesso en avril 2016, André Okombi Salissa a été arrêté début janvier pour "atteinte à la sûreté intérieure" et "détention illégale d’armes de guerre".
"La conférence de presse des avocats d’Okombi n’a pas eu lieu", a déclaré le correspondant de l’AFP et de RFI, Laudes Martial Mbon.
"Des journalistes ont été brutalisés et même des passants. J’ai été pris à partie par des éléments en civil qui m’ont donné des gifles et ont emporté tout mon matériel de travail : mon micro, mon enregistreur, mon téléphone portable et mon bloc-notes. Quelques autres journalistes aussi ont perdu leur téléphone", selon son récit.
Des correspondants d’autres médias panafricains ou étrangers devaient aussi assister à la conférence de presse selon lui (BBC, Chine nouvelle, etc.).
Il affirme avoir été exfiltré par des agents de police, "toujours en civil".
Plusieurs médias affirment que les agresseurs en civil étaient des agents des forces de sécurité.
"RFI et l’AFP protestent contre ces violences commises contre leur journaliste et exigent la restitution de son matériel", ont indiqué les deux médias. (...)