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la sociale
Des nouvelles du socialisme en Amérique
#USA #capitalisme #BernieSanders
Article mis en ligne le 14 mars 2023

Cet article, publié par Jacobin, une revue socialiste des États-Unis fait la recension des idées principales du dernier livre de Bernie Sanders.

Huit leçons tirées du nouveau livre de Bernie Sanders

PAR YASEEN AL-SHEIKH

C’est une période passionnante et frustrante pour être socialiste aux États-Unis d’Amérique. D’une part, les deux candidatures présidentielles lancées par Bernie Sanders en 2016 et 2020 ont contribué à précipiter une résurgence de l’organisation politique anticapitaliste et du militantisme syndical, avec des organisations comme Democratic Socialists of America (DSA) et Starbucks Workers United accumulant des victoires électorales et syndicales à travers le pays. D’un autre côté, les inégalités économiques nous tourmentent toujours, et il n’y a aucun signe de changement significatif venant du Congrès de sitôt.

Sanders, qui est maintenant le nouveau président du Comité sénatorial de la santé, de l’éducation, du travail et des retraites, a publié un nouveau livre cette semaine qui veut vous assurer que vous avez raison d’être en colère. It’s OK to Be Angry About Capitalism couvre tout, des limites du Sénat lorsqu’il s’agit d’adopter des lois comme Build Back Better, à la lutte intense pour un système d’assurance-maladie pour tous qui consacre la santé comme un droit pour tous, aux défis de l’avenir comme l’automatisation et la mobilisation d’une coalition de la classe ouvrière pour le changement. Voici huit points saillants du livre qui font ressortir les défis de l’heure et ce que Bernie Sanders pense que nous devrions faire à leur sujet.

1. Le système économique capitaliste est le problème
Voici la réalité simple et directe : le système économique ultra-capitaliste qui s’est installé aux États-Unis ces dernières années, propulsé par une cupidité incontrôlable et un mépris pour la décence humaine, n’est pas seulement injuste. C’est tout à fait immoral. (...)

2. Exigez plus, exigez le monde
Je ne dis pas aux gens d’être satisfaits de ce qu’ils obtiennent – ou d’accepter que certaines choses ne seront jamais obtenues. Je dis aux gens d’exiger plus. (...)

3. Le problème des inégalités est systémique
La lutte contre l’oligarchie américaine – et les arrangements ploutocrates qui la favorisent – n’a rien à voir avec les personnalités. L’inégalité ne concerne pas les individus ; Il s’agit d’une crise systémique. (...)

4.Le « medicare pour tous » est une exigence centrale de notre temps
Trop souvent, les Américains n’ont pas le sentiment de sécurité et d’appartenance dont jouissent les habitants des pays dotés d’un système de santé robuste qui, dans tous les cas, repose sur un programme de soins de santé universel. Pas étonnant que tant d’entre nous succombent aux maladies du désespoir. (...)

5. Vous êtes soit du côté de travailleurs, soit du côté de leurs patrons
De quel côté êtes-vous ? De nos jours, les entreprises comme Starbucks et Amazon n’engagent pas des voyous armés. Au lieu de cela, elles engagent des consultants antisyndicaux, des sondeurs et des lobbyistes politiquement connectés - dont beaucoup sont démocrates - pour contrecarrer l’organisation syndicale. Mais le principe fondamental demeure : soit vous êtes du côté des travailleurs et du mouvement syndical, soit vous ne l’êtes pas. (...)

6.Les nouvelles technologies ne résoudront pas les vieux problèmes de propriété et de contrôle
Les machines ont peut-être changé, mais le déséquilibre entre les élites économiques et la classe ouvrière n’a pas changé. Pas plus que l’injustice qui découle de ce déséquilibre. (...)

7. Une société démocratique demande l’éducation égale pour tous
Historiquement, les progressistes étaient à l’avant-garde des débats sur l’éducation, se battant pour établir un enseignement public gratuit, pour ouvrir les écoles à tous les élèves, pour construire de grandes écoles dans les zones urbaines et rurales, et pour les financer entièrement. Notre activisme allait de l’avant. (...)

8. Il n’y a pas de terrain d’entente dans les luttes à venir
Il n’y a pas de terrain d’entente entre la cupidité insatiable de l’hypercapitalisme et un accord équitable pour la classe ouvrière. Il n’y a pas de terrain d’entente entre le fait de sauver ou non la planète. Il n’y a pas de terrain d’entente sur la question de savoir si nous préservons ou non notre démocratie et si nous restons une société fondée sur une protection égale pour tous. (...)