
lors de l’assemblée du Conseil mondial de la Paix tenu à la Havane fin avril. Les deux hommes fournissent un récit poignant sur les retombées atroces de la guerre et des armes de destruction massive : les armes chimiques au Vietnam, et la bombe atomique au Japon.
– Tadaaki Kawata, du Conseil japonais pour la Paix, a reçu à la conférence de la Havane de nombreuses marques de solidarité suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, où l’industrie électrique sacrifie la sécurité de la population au nom du profit. « Il y a 15 ans, le parlementaire communiste Hidekatsu Yosnii avait déjà prévenu que Fukushima se trouvait dans une zone à risque de tsunami », explique Tadaaki, « et qu’en cas de tsunami, c’est l’alimentation électrique du système de refroidissement d’urgence qui pourrait être touchée. Personne ne l’avait écouté, or c’est précisément ce qui s’est produit le 11 mars. »(...)
Pour Tadaaki, il ne faut pas dissocier l’usage pacifique de l’usage militaire : « Le Japon a lancé son programme nucléaire intitulé « Atomes pour la Paix » sur les insistances des États-Unis. La production de bombes atomiques engendre la libération d’un sous-produit, l’uranium enrichi. Et afin d’exploiter cet uranium, les États-Unis poussent leurs alliés à construire des centrales qui utilisent l’uranium enrichi comme matière première. Des centrales nucléaires alimentées par General Electric et … insuffisamment résistantes aux tremblements de terre. »(...)
Au mois d’avril, le mouvement anti-nucléaire japonais a lancé une nouvelle campagne internationale de pétition.(...)
– Il y a quelques années, les autorités japonaises ont lancé un procès en action collective (‘class suit’) devant le tribunal de Brooklyn, New York, contre Dow Chemical et Monsanto, les producteurs de l’agent orange. L’affaire fut portée devant la Haute Cour de Justice, mais fut ensuite déboutée, « faute de preuves ». Pourtant, les soldats américains qui ont aussi été victimes de la substance ont reçu quant à eux des dommages-intérêts.
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