
Déposé le 20 juillet dernier, le projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure sera examiné par les députés le 14 septembre prochain. Le gouvernement revoit l’encadrement des captations d’images, celui des drones ou caméras embarquées, mais en garde à vue.
La « loi pour une sécurité globale préservant les libertés » n’a finalement pas préservé les libertés, indiquions-nous après censure constitutionnelle de dispositions phares du texte gouvernemental. Ce 20 mai 2021, les neuf Sages déclaraient en particulier inconstitutionnel l’article 47 relatif à l’usage des drones par les autorités.
Les drones à nouveau sur la piste de décollage
Ces yeux électroniques, dans un ciel déjà visé par plusieurs missiles sol-air venus du Conseil d’État et de la CNIL, souffraient d’un trop grand nombre de malfaçons juridiques.
C’est dans cette quête d’équilibre, entre sécurité et liberté, que le gardien de la Constitution a constaté que le compte n’y était pas : ces drones en capacité de flairer depuis les airs toutes les infractions, même des contraventions, n’étaient encadrés par « aucune limite au périmètre dans lequel la surveillance peut être mise en œuvre », pas plus que dans les contours de leur usage, conditionné à une simple autorisation préfectorale. Censure.
Après censure, la rustine gouvernementale (...)