
Le 20 mars dernier, l’association de défense des consommateurs Que Choisir publiait une étude s’inquiétant de la dégradation de la qualité de l’eau potable en France. Selon celle-ci, près de deux millions de consommateurs en France paient pour une eau contaminée par un cocktail de polluants, dont l’agriculture est une source majeure. Alarmant, ce bilan, basé sur des données officielles du ministère de l’écologie, est encore en dessous de la réalité, estime l’association CriiEAU (Comité de Recherches et d’Informations Indépendantes sur l’Eau).
En matière de pesticide, il faut savoir que seuls 10 % du produit persistent sous sa forme moléculaire d’origine. Dès lors, les chiffres du ministère de l’écologie ne tiennent pas compte des 90 % restants qui, dégradés par les UV et les bactéries de l’environnement, ne sont pas détectables par les méthodes physico-chimiques conventionnelles. En revanche, leur toxicité, elle, n’est pas dégradée. A l’inverse, s’il les reconnaît comme un « indicateur de pollution d’origine agricole », la position du CriiEAU est plus nuancée sur les nitrates, estimant qu’il n’y a de preuves de leur toxicité pour les nourrissons.
Outre les pesticides, l’eau potable véhicule des menaces microbiennes (parasitoses etc.).
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