
Le Planning familial, SOS homophobie et Sidaction saisissent le tribunal administratif de Paris. Objectif : faire appliquer la loi de 2001 qui prévoit trois séances d’éducation à la sexualité par an pour les élèves, tout au long de leur scolarité.
Ce jeudi 2 mars elles saisissent le tribunal administratif de Paris pour « faire reconnaître la responsabilité de l’Etat dans le défaut de mise en œuvre » de la loi de 2001.
Un défaut qui est à nouveau apparu dans un récent rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. La loi de 2001 impose trois séances annuelles d’éducation à la sexualité à l’école, au collège et au lycée. Mais dans les faits, seulement 15% des écoliers et des lycéens et moins de 20% des collégiens en bénéficient. (...)
Cette défaillance a des conséquences d’autant plus terribles que c’est l’industrie du porno qui s’engouffre dans le vide laissé par l’Etat et apprend aux jeunes une sexualité violente et dégradante. Chaque année, une étude sur la perception des violences sexuelles et sexistes montre que les jeunes ont de moins en moins de repères. Beaucoup ne savent pas dire ce qu’est un viol. (...)
Et, écrit Cas d’école : sans éducation à la sexualité « les IST progressent, les idées reçues sur la transmission et la prévention du VIH persistent, les violences sexistes et sexuelles perdurent de manière massive, les discriminations et violences LGBTIphobes augmentent. »
Les multiples appels des associations pour assurer cette éducation n’ont pas suffi. C’est donc au tribunal que l’affaire devrait se poursuivre.