
Selon le syndicat Snes-FSU, un peu partout en France, une cinquantaine d’établissements sont en grève et des manifestations réclament des postes de professeurs en plus.
Suppressions de classes, effectifs plus élevés, abandon du travail en demi-groupe… Depuis plusieurs jours, parents d’élèves et enseignants du secondaire se mobilisent pour réclamer de meilleures dotations en heures d’enseignement, et donc en postes de professeurs, pour leurs établissements à la rentrée prochaine.
La FSU, premier syndicat du secondaire, signale, vendredi 11 février, une cinquantaine d’établissements en grève ou en manifestation pour obtenir des moyens supplémentaires. A Perpignan (Pyrénées-Orientales), Grenoble (Isère), Colombes ou encore Gennevilliers (Hauts-de-Seine), l’arrivée des dotations horaires globales (DHG), ces heures de cours attribuées à chaque établissement, suscite des réactions. Mardi, le mouvement était très suivi au collège Louis-Blériot de Levallois (Hauts-de-Seine) : il y avait 80% de grévistes chez les enseignants, 100% de la vie scolaire en grève et les parents d’élèves venus soutenir le mouvement, selon le Snes-FSU. (...)
"Des effectifs plus élevés en classe"
"On nous retire des moyens pour la rentrée prochaine, avec des suppressions d’emplois qui font mal", regrette Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. Selon elle, "la baisse des dotations horaires, ça signifie que sur le terrain, on va avoir des suppressions de classes, des effectifs plus élevés par classe, l’abandon du travail en demi-groupe alors que les élèves ont plus que jamais besoin d’être encadrés après deux années de crise sanitaire, qui a engendré des retards pour certains".
A Gennevilliers en banlieue parisienne, "pour la quatrième année consécutive, le collège Guy-Môquet, REP+, est très sévèrement touché et perd des heures (...)
Le ministre défend son bilan
Interpellé mardi à l’Assemblée nationale, le ministre Jean-Michel Blanquer a affirmé qu’"il n’y a jamais eu autant d’augmentation budgétaire pour l’Education nationale que sous ce quinquennat, beaucoup plus que dans le quinquennat précédent et encore plus que dans le quinquennat d’avant".
Le ministère s’appuie sur les données démographiques (-6 000 élèves dans le second degré) pour expliquer la suppression de plus de 400 postes d’enseignants l’année prochaine en collège-lycée. Le secondaire connaîtra parallèlement la création de 300 postes de conseillers principaux d’éducation, 50 postes d’infirmiers et assistants sociaux et 60 postes d’inspecteurs.
Commentaire : MENTEUR (ou pluôt manipulateur).
M. Blanquer a rajouté au budget de l’EN le Service National Universel qui coûte plusieurs centaines de millions d’euros. Alors oui si on compare avec les budgets avant son mandat , le budget est supérieur mais si on soustrait ce dispositif il est largement inférieur. Vous êtes un menteur et aucun journaliste ne fait son travail pour infirmer ses affirmations . Il manipule l’opinion publique sur ce point comme sur beaucoup d’autres !!!!
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Le ministre de l’Education et la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse n’ont reçu que très peu de critiques de la part des sénateurs lors de l’audition sur le budget 2022. Le président de la commission de la Culture et de l’Education, Laurent Lafon, a d’abord salué sa longévité au poste de ministre de l’Education. « Sa volonté de réforme » a été reconnue par le sénateur LR, Jacques Grosperrin.
Les crédits du ministère, en hausse de 11 %, ainsi que des orientations partagées par la majorité sénatoriale ne sont pas étrangers à cet accueil chaleureux. Tout juste, Sarah El Haïry a-t-elle été bousculée sur le service national universel (SNU) dont les débuts, onéreux, s’avèrent très en deçà des objectifs fixés. Le SNU devait viser 250 000 jeunes, il a finalement concerné 50 000 jeunes dans un contexte de crise sanitaire.
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