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Europe1
Edwy Plenel après l’interview d’Emmanuel Macron : "Que les commentateurs aillent se rhabiller"
Article mis en ligne le 18 avril 2018

Très remonté après les nombreuses critiques d’éditorialistes sur la forme choisie pour mener son interview d’Emmanuel Macron, le fondateur de Mediapart Edwy Plenel se défend et les appelle à s’attarder davantage sur le fond.

"Faire-valoir" malgré lui d’Emmanuel Macron, "pamphlétiste", "policier", "juge", "inquisiteur qui veut toujours des têtes au bout d’une pique"… Après l’interview présidentielle conjointe de BFMTV et Mediapart, dimanche, les éditorialistes et commentateurs politiques ont été nombreux à critiquer la forme de cet entretien, mené par Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel.

Invité de Village Médias sur Europe 1 mercredi, ce dernier leur a vivement répondu, estimant ne pas avoir de leçons de journalisme à recevoir de ceux qu’ils considèrent comme des "brosses à reluire des puissants".

"Qu’ils fassent le vrai travail de checknews". "Je suis journaliste depuis 42 ans et j’ai sorti beaucoup plus d’informations que Madame Catherine Nay ou que quelconque commentateur ou éditorialiste qui font la brosse à reluire des puissants, quels qu’ils soient. Donc qu’ils aillent se rhabiller ! En revanche, qu’ils fassent leur boulot, qu’ils regardent ce qu’a dit Emmanuel Macron, et qu’ils fassent le vrai travail de checknews", a soutenu le fondateur de Mediapart. Edwy Plenel répondait notamment à la charge de l’éditorialiste d’Europe 1 Catherine Nay, que vous pouvez réécouter ci-dessous (...)

"Je bouscule un certain journalisme de cour". Droit dans ses bottes, Edwy Plenel persiste et signe : "Moi, je bouscule un certain journalisme de gouvernement, un journalisme de cour, un journalisme qui est dans la révérence avec le pouvoir. J’ai toujours fait ça, je ne vais pas changer". Choqué par "ces 48 heures de commentaires sur la forme", le journaliste s’alarme de ne pas voir dans la presse "d’analyses sur le fond" de la parole présidentielle. "Le vrai travail journalistique, ce n’est pas de savoir si j’avais besoin d’avoir une cravate, ou de dire ’Monsieur le Président’, ou si je suis un gauchiste ou un journaliste", s’agace-t-il. (...)