L’état de panique collective est un des symptômes les plus criants de l’effondrement des civilisations, surtout lorsqu’il se répète et n’a d’autre cause que l’état de panique lui-même. Comme ce qui vient de se passer dimanche à l’aéroport de Los Angeles.
(...) Voilà maintenant que c’est chez nous que ces mouvements de panique se produisent : le 14 août à Juan-les-Pins où quelques inoffensifs pétards jetés d’une voiture ont fait une quarantaine de blessés dans la panique qui s’en est suivie ; et la nuit dernière à l’aéroport de Los Angeles sur une rumeur de coups de feu complètement imaginaire et depuis totalement démentie par la police. (...)
L’état de panique peut à la rigueur se comprendre lorsqu’il est causé par une cause véritablement justifiée : un vrai attentat, un incendie dans un lieu public… Mais que dire lorsqu’il provient de notre propre paranoïa enflammée par de vagues rumeurs ?
L’état de panique collectif a ceci de terrible qu’il se répand dans les consciences et anesthésie la raison et la réflexion. L’état de panique a des conséquences souvent meurtrières (...)
la police n’a arrêté en tout et pour tout qu’un homme en tenue de Zorro avec une épée en plastique, et passablement éméché (...)