
Comme pour la révolution tunisienne, les réseaux sociaux sont largement mis à profit pour la coordination et le relais des manifestations contre le pouvoir égyptien. Tandis que le gouvernement cède à la censure, les internautes -soutenus à l’international- ripostent.
(...) Les manifestations dites "du 25 janvier" ont largement été reprises sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook en tête. Le mot-clef "#janv25" s’est rapidement imposé sur Twitter pour indiquer les points de ralliement et sensibiliser.
Sur Facebook, près de 90.000 personnes s’étaient inscrites à l’appel à manifester lancé par le "Mouvement du 6 avril". "Notre manifestation le 25 [janvier] est le début de la fin", avaient écrit les organisateurs. "C’est la fin du silence, du consentement et de la soumission à ce qui se passe dans notre pays. Ce sera le début d’une nouvelle page de l’histoire de l’Egypte, une page d’activisme et de réclamation de nos droits." (...)
des internautes, dont le groupe des Anonymous, ont diffusé des conseils techniques pour contourner les blocages "afin de permettre à la mobilisation de se poursuivre". Les Anonymous, largement mobilisés lors des événements en Tunisie, ont décidé de lancer l’"opération Egypte". Ils diffusent un "pack de soin" composés d’outils pour "contourner la censure".
Ils appellent également les internautes à s’attaquer aux sites gouvernementaux égyptiens via leur logiciel LOIC (qui vise à surcharger un site de requêtes pour le mettre hors ligne). Pour l’heure, la cible principale est le site du ministère des Communications et de l’Information. Sont aussi visés le site de la Bourse égyptienne, du parti d’Hosni Moubarak, du gouvernement.
Contacté sur leur réseau de discussions, plusieurs Anonymous témoignent à Nouvelobs.com d’une véritable détermination à soutenir les Egyptiens. (...)