Les deux prévenus au tout premier procès de l’excision, le médecin et le père d’une jeune victime, ont été acquittés. En Egypte, 80% des femmes de moins de 25 ans ont subi une mutilation génitale.
Pas de condamnation pour les responsables d’une excision mortelle. Les mutilations génitales féminines (MGF) sont interdites en Egypte, et passibles de deux ans de prison, depuis 2008. Mais c’est cette année seulement que s’est déroulé le premier procès consacré à cette pratique. Un médecin égyptien devait être jugé pour avoir pratiqué une excision sur une jeune fille de 13 ans, décédée des suites de l’opération en juin 2013. Le père de la victime était quant à lui poursuivi pour avoir commandé cette excision. Mais les deux hommes ont été acquittés le 20 novembre. Le parquet a fait appel.
Pour Human Rights Watch, cette décision de justice est un très mauvais signal. « Cette affaire souligne la nécessité pour les autorités de prendre des mesures sérieuses afin de mettre un terme aux MGF. Cela doit passer par l’application de la loi et une stratégie nationale de sensibilisation », réagit l’ONG. Si ce procès de l’excision était le seul et unique à ce jour, c’est que les autorités locales préfèrent considérer l’excision comme une affaire de famille, et non comme un crime, puni par la loi, souligne Human Rights Watch (. ..)