Collectivités locales et société civiles africaines s’organisent pour solidifier la démocratie, lutter contre le dérèglement climatique, assurer l’accueil de migrants : 5000 maires, élus et militants associatifs se rencontrent en ce moment à Marrakech, au Maroc, pour le 8ème sommet d’Africités. Basta ! s’en fait l’écho. Paroles de participantes, qui travaillent à l’égalité entre femmes et hommes.
La salle est pleine à craquer. Tellement de femmes y affluent que trois rangs de chaises supplémentaires doivent être ajoutés. En ce deuxième jour du 8ème sommet Africités à Marrakech (Maroc), l’atelier sur les stratégies pour l’égalité de genre du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (Refela) est un indéniable succès. Dans la salle, des femmes venues de tout le continent sont issues d’organisations de la société civile africaines, sont élues locales, ou même maires de villes moyennes et d’agglomérations.
La première femme maire de Tunis (640 000 habitants), Souad Abderrahim, est présente, ainsi que Célestine Ketcha Courtès, première édile de la ville camerounaise de Bangangté (65 000 habitants) et présidente du Refela, ou encore Catherine Samba-Panza, ancienne Présidente de la Centrafrique (2014-2016). « Arrivée à la tête de l’État a été un immense challenge. Je n’y suis pas arrivée seule, mais grâce au soutien des femmes centrafricaines », lance-t-elle à l’audience.
Le Rwanda, champion du monde de la place des femmes en politique (...) meilleur taux de féminisation au monde : 61 %. Comment le Rwanda en est-il arrivé là ? Avec une réelle volonté politique et en reconnaissant dans la constitution, adoptée en 2003, non seulement l’égalité entre femmes et hommes, mais aussi « l’attribution d’au moins 30 % des postes aux femmes dans les instances de prise de décision de l’État ». (...)