
On peut échanger à peu près n’importe quel bien en bourse : le pétrole, l’or, le blé, le jus d’orange, le soja ou même le fromage. Désormais, les investisseurs et investisseuses pourront miser sur une nouvelle denrée se faisant rare : l’eau de Californie. Les opérateurs de bourse, le Chicago Mercantile Exchange (CME) et le Nasdaq, s’apprêtent ainsi à lancer d’ici à la fin de l’année des contrats à terme sur l’eau californienne.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de se faire livrer des camions-citernes d’eau. Ces instruments purement financiers serviront essentiellement à ceux et celles qui consomment beaucoup –comme les producteurs et productrices d’amandes ou les industriels– à se couvrir contre la volatilité des prix. (...)
Ces contrats à terme pourront également servir d’outil financier pour se protéger contre d’autres risques, comme l’inflation ou le changement climatique, fait valoir Lance Coogan, le directeur du Nasdaq Veles California Water Index. (...)
Cet indice, lancé en 2018, est calculé sur la base des achats d’eau réalisés la semaine précédente en surface et dans quatre réserves souterraines de l’État.
Bientôt chez vous
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Le Veles California Water Index cote actuellement à 500 dollars, deux fois le prix constaté en mars. Les cours ont triplé au printemps dernier à la suite d’un mois de février exceptionnellement sec.
En raison de son importante population et de sa puissante agriculture, la Californie est particulièrement confrontée aux pénuries d’eau : 40% de sa consommation est liée à l’irrigation de 3,5 millions d’hectares de production agricole.