
Plusieurs entreprises utilisent des capteurs qui analysent les ondes cérébrales de leurs employés afin de détecter le stress, la colère ou l’endormissement.
Le management explique que le but est de mesurer le stress des ouvriers pour mieux adapter le rythme de travail et augmenter l’efficacité de l’usine.
Interviewée par le South China Morning Post, une professeure impliquée dans ce programme explique qu’un employé trop émotif dans un poste clé peut affecter toute une chaîne de production. Grâce aux capteurs, le manager est prévenu et peut ainsi demander à l’employé de faire une pause, de changer de poste ou de partir pour la journée.
Elle explique que les ouvriers n’étaient au départ pas très enthousiastes à l’idée de porter ces capteurs :
« Ils pensaient que l’on voulait lire leurs pensées. Certains étaient mal à l’aise et il y a eu de la résistance au début ».
Ce genre de dispositif est utilisé dans une douzaine d’entreprises, ainsi que dans l’armée et des compagnies de transports. (...)
Les autorités réfléchissent aussi à appliquer ce système pour les pilotes d’avion. Selon Zheng Xingwu, un professeur de l’université d’aviation civile, la Chine pourrait être le premier pays au monde à faire porter des capteurs aux pilotes afin de déterminer s’ils sont en état de travailler.
« Cela veut dire que les pilotes devront probablement sacrifier un peu de leur vie privée dans l’intérêt de la sécurité publique », explique-t-il au South China Morning Post.
La technologie utilisée dans ces entreprises chinoises est disponible ailleurs dans le monde mais n’est pas utilisée à cette échelle. (...)