
Le titre est provocateur. Il n’en reste pas moins qu’en France, le chômage tue “10 000 à 20 000 personnes par an” selon une estimation de Pierre Meneton de l’Inserm, auteur d’une étude sur la santé des chômeurs présentée par Sciences et Avenir.
Il semble utile de le rappeler, au moment où l’Insee publie ses derniers chiffres : 10,6% de la population active est au chômage, le plus haut niveau depuis 1997 commente l’institut.
L’étude de l’Inserm publiée en décembre 2014 “met en évidence une “surmortalité très importante” chez les personnes au chômage, presque trois fois supérieure à celle des non-chômeurs - sans compter les 584 suicides recensés entre 2008 et 2010 qui pourraient être attribués à la hausse du chômage.” Le chômage a notamment “des effets majeurs sur la survenue d’accidents cardiovasculaires et de pathologies chroniques”. La mauvaise hygiène de vie liée à leur précarité est à l’origine de ces décès (...)
Pourquoi médias et politiques montent les citoyens les uns contre les autres ? Le documentaire Les Nouveaux chiens de garde revient sur les liens entre médias/éditorialistes et entreprises et la défense du capitalisme/du libéralisme par des éditorialistes, démontrant ainsi comment des journalistes - dont la profession est extrêmement précaire pour l’immense majorité - en arrivent à défendre des intérêts qui ne sont pas ceux du métier, ni de leurs collègues. Mais en revanche les leurs.
“L’islam”, “les musulmans”, “la guerre contre le terrorisme” qui coûte des millions d’euros (avec les résultats qu’on connaît) ou une chemise déchirée permettent aux médias et politiques (et lecteurs ?) de faire diversion (tout en servant leurs intérêts). Si les médias couvraient les sujets en fonction de leur importance, le chômage ferait la une tous les jours.