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En Gironde, les conditions d’accueil des étrangers en préfecture se sont dégradées, selon les associations
Article mis en ligne le 28 mars 2012

Ce mardi 27 mars, onze associations girondines (la Cimade, l’Asti, la Ligue des droits de l’Homme et le Réseau éducation sans frontière (RESF) de la Gironde...) ont rendu public un rapport dénonçant une dégradation des conditions d’accueil des étrangers à la préfecture de Gironde. Ce rapport se base sur des témoignages précis, recueillis pendant plusieurs mois. Ainsi, les hommes et les femmes qui composent ces associations défendant le droit des étrangers, espèrent faire prendre conscience de ce "problème méconnu" à l’opinion publique, mais aussi aux candidats à la présidentielle.

C’est un travail immense. Ce rapport est un résumé de collectes de témoignages et d’observations de bénévoles associatifs et d’avocats pendant 18 mois. "Il est né d’une mobilisation citoyenne d’organisations et de défenseurs des droits face à la dégradation constatée de l’accueil et du traitement des dossiers des étrangers aux guichets de la préfecture de la Gironde", est-il expliqué en préambule. Le rapport dénonce de "nombreux dysfonctionnements" : "les obstacles à l’enregistrement des demandes", "la difficulté d’obtenir un rendez-vous pourtant obligatoire", "des arrestations en préfecture avant même que le dossier n’ait été examiné" ou "au guichet, dans l’enceinte de la préfecture, menottes aux poignets, à la vue de tous les usagers". "La préfecture doit rester un lieu, où l’on accueille et renseigne clairement le public. Ce n’est plus le cas", s’indigne Me Uldrif Astié, avocat et président de l’Institut de défense des étrangers à Bordeaux. "Les renseignements peuvent différer d’un guichet à l’autre", déplore-t-il, en citant l’exemple d’un étranger à qui l’on venait d’indiquer que son titre de séjour n’était pas encore prêt et qu’il lui fallait attendre un courrier. "Un titre qu’il a récupéré en venant avec moi à un autre guichet quelques minutes plus tard...", raconte l’avocat. "Dans d’autres préfectures, comme à Tours, le traitement est plus "humain", avec des systèmes de rendez-vous avec les étrangers", a souligné Janine Guerra, de l’Asti Bordeaux.

"Le droit n’est plus forcément respecté par la préfecture aujourd’hui" (...)

lire le rapport

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