
L’Inde est en train de devenir l’un des plus importants créateurs de déchets électroniques au monde. Le souci, c’est qu’il n’a pas de système efficace pour les retraiter et éviter qu’ils polluent.
La confédération patronale tire la sonnette d’alarme dans une étude qu’elle a récemment publiée. Selon le rapport, l’Inde jette, chaque année, 93 millions de tonnes d’ordinateurs, téléphones, équipements électroniques ou médicaux. Alors même que cette production de déchets électroniques devrait croitre de 30% par an à partir de 2020, soit deux fois plus rapidement qu’aujourd’hui.
Des structures peu développées
Cette croissance du volume des déchets est en partie dû à l’enrichissement de la population indienne, qui se traduit par une croissance du taux d’équipement : le pays est déjà devenu le 2e marché de smartphones au monde, et avec l’apparition de modèles plus abordables et l’extension du réseau 3G et 4G, les rythme de ventes de téléphones devraient encore accélérer.
Cependant, les structures ne sont pas encore assez développées pour recycler ces produits. (...)
les travailleurs brûlent les cartes mères pour en retirer les quelques onces d’or qui s’y trouvent, et respirent alors des vapeurs de plastique, de chromium, de plomb ou de zinc.
Des infrastructures trop peu nombreuses et une loi inadaptée
Entre 400 et 500 000 enfants de moins de 15 ans travaillent à ces tâches, comme dans le bidonville de Dharavi au centre de Bombay. Et beaucoup de ces travailleurs souffrent de graves maladies respiratoires à partir de 35 ans. Ce manque d’infrastructures a également des conséquences environnementales : selon l’étude, 40% du plomb et 70% des métaux lourds qui se trouvent dans les sols des décharges viennent des déchets électroniques. (...)