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En Italie, bataille contre MUOS, un système de radar de l’armée états-unienne
Article mis en ligne le 17 mai 2013
dernière modification le 14 mai 2013

L’armée des Etats-Unis, avec l’accord du gouvernement italien, veut installer en Sicile de nouveaux radars. Ce système MUOS est extrêmement dangereux pour la santé des riverains et sert de relais aux actions militaires des Etats-Unis. Depuis plusieurs mois, un mouvement de citoyens parvient à empêcher l’installation de ce système à haute fréquence.

Le commandement militaire américain affirme que le MUOS deviendra l’arme la plus efficace de l’armée américaine. En fait, c’est un système de communication satellitaire qui leur permet un échange d’information extrêmement rapide de partout sur la planète. Cela dans un but belliqueux, avec la possibilité de commander à distance tout l’appareil militaire (aérien, terrestre, maritime).


Quatre bases sont prévues pour l’installation des radars du MUOS.
Une en Virginie ; une dans le désert Australien ; une sur une ile perdue, réservée aux militaires ; La 4ème au cœur de la Sicile à 2km d’une ville de 20.000 habitants, Niscemi. Cette dernière est déjà utilisée par la base OTAN de Sigonella, une des principale bases de drones (avions de guerre commandés à distance) dans la Méditerranée (voir guerre en Libye). (...)

La Sicile devint ainsi un avant-poste pour la stratégie militaire américaine dans la Méditerranée et alentour. (...)

Il y a deux ans (2011) a débuté une résistance qui grandit de jour en jour contre le projet MUOS et pour la destruction des 46 antennes. D’abord, les raisons de la protestation furent liées aux problèmes de santés dus au radiations. Ici, les abeilles ne volent plus : elles marchent. Petit à petit a grandi la volonté de nous ré-approprier ce territoire, de protéger la richesse naturelle de la planète et d’avoir une vie libre de base militaire et de logique guerrière – en Sicile comme partout ailleurs.


Au début c’était très difficile pour les premiers activistes d’opérer dans une zone fortement corrompue
par la présence et la mentalité mafieuses, et par la résignation massive de la population. En fait, après les premières mobilisations, plusieurs activistes de Niscemi ont souffert de représailles mafieuses : cabane à outils brulée, pneus crevés, menaces téléphoniques, tracteur volé...


Malgré ce climat d’hostilité, l’adhésion de la population niscemoise et sicilienne au mouvement NOMUOS a grandi
(...)

le parlement sicilien a révoqué le permis de construire du MUOS grâce à la protestation populaire. Le gouvernement italien, qui veut imposer le projet MUOS à tout prix, demande en compensation a la région sicilienne 25.000 euros par jour de retard dans la construction. Ce même gouvernement a créé une commission pour évaluer l’impact environnemental du complexe. Le verdict, dont il y a peu a espérer, sera rendu le 31 mai 2013. Le mouvement a déjà exprimé son refus de la présence de la base, avec ou sans MUOS.

En ce moment, les actions et les initiatives sont portées par le comités des mamas, par un noyau de militants de tous âges de Niscemi et par le comité régional. Il y a un presidio (campement) permanent, ouvert à tous, au bord de la route d’accès principale à la base. C’est ici que s’organise pratiquement le blocage des travaux. (...)

La répression administrative contre les activistes s’intensifie avec l’intention de diviser le mouvement et de créer une situation de tension.

Parce que cette situation dépasse un cadre strictement local, nous appelons toute personne désireuse de contribuer à notre résistance à produire, traduire et diffuser l’information à propos du MUOS et de notre mouvement.