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En Ouganda, chasse aux homosexuels... et aux mini-jupes
Article mis en ligne le 28 février 2014

Une loi « anti-pornographie » a provoqué une vague d’agressions de femmes court-vêtues, au point que le gouvernement ougandais promet de revoir ce texte. Mais ne recule pas sur sa loi anti-homosexuels.

Le gouvernement ougandais n’encourage pas seulement l’homophobie. Sa politique mène aussi à des violences contre les femmes. En cause, une loi « anti-pornographie », adoptée le 18 février, quelques jours avant la loi « anti-homosexualité » condamnée dans le monde entier.

Le projet de loi, porté par le ministre de l’éthique et de l’intégrité Simon Lokodo, devait comporter l’interdiction du port de mini-jupes et autres vêtements s’arrêtant « au dessus du genou ». Cette mesure était à l’étude depuis plusieurs mois (nous l’évoquions en avril dernier). Elle ne figure pas explicitement dans le texte de loi, mais celui-ci interdit entre autre « les comportements érotiques visant à provoquer une excitation sexuelle ou tout acte ou comportement indécent visant à corrompre la morale ».

Cette formulation très floue, assortie de la rumeur que la mini-jupe était de fait interdite, a conduit à de nombreuses agressions de jeunes femmes court-vêtues dans le pays. En Ouganda, « l’espace public et privé devient de moins en moins sûr pour les femmes et les filles », s’alarme le CEDOVIP, centre de prévention des violences domestiques ougandais, qui constate « de plus en plus de cas d’agressions et de torture dans les rues » depuis la publication de la loi. Mercredi 26 février, une coalition « STOP au harcèlement » s’est rassemblée dans la capitale Kampala pour dénoncer ces atteintes à l’intégrité des femmes. Un des slogans s’adressait directement au ministre : « Lokodo, retiens ta libido ». (...)