
En République Démocratique du Congo, nous dit FAIR dans cet article paru en janvier dans Extra !, son magazine mensuel, les médias américains n’ont pas manqué une occasion de saluer la contribution récente des Occidentaux à l’apaisement – temporaire – des tensions dans la région, oubliant de rappeler simultanément le rôle de ces derniers dans l’exacerbation des conflits au cours des deux décennies précédentes.
Cette vision partiale, puisque partielle, est révélatrice d’un certain opportunisme médiatique : elle permet aux journaux en question de se ranger à tous les coups du côté des vainqueurs et donc d’écrire l’histoire d’une façon pour le moins contestable. Car en matière de géopolitique, l’amnésie journalistique est sans doute plus fâcheuse encore qu’ailleurs : rendre compte du présent en occultant (sciemment ou non) le passé, c’est se condamner, ainsi que ses lecteurs, à une vision mutilée et manichéenne de la réalité historique, les journalistes se contentant de distribuer bons et mauvais points a posteriori, sans se soucier des cécités qui sont les leurs, et de leurs conséquences, y compris médiatiques. (Acrimed) (...)