
Un implant électronique inséré sous la peau pour remplacer clés, cartes de visite et billets de train : en Suède, c’est une réalité pour quelques milliers de téméraires, avides de nouveautés et indifférents aux potentiels dangers d’une intrusion technologique de ce type dans le corps humain.
Si la pratique reste confidentielle, elle ne fait guère débat dans un pays féru de nouvelles technologies qui craint peut-être moins qu’ailleurs la violation des données et où les assurés sociaux acceptent depuis longtemps le partage de leurs informations personnelles entre administrations publiques.
Accessoire inoffensif qui simplifie la vie quotidienne pour ses défenseurs, la puce est actuellement un objet entièrement passif, assurent ses promoteurs : elle n’émet de données que lorsqu’on pose la main sur un lecteur de carte NFC (Near Field Communication). (...)
Pour Ben Libberton, microbiologiste, les dangers sont pourtant d’ores et déjà réels. L’implantation de la puce peut causer des "infections et (...) des réactions du système immunitaire", explique-t-il.
Et "le risque le plus important concerne les données : en ce moment, les données collectées et partagées par les implants sont peu nombreuses mais cela va probablement augmenter", assure le chercheur.
"Si un implant un jour peut détecter un problème médical chez son porteur, qui va être mis au courant et quand ? Est-ce que les compagnies d’assurances vont obtenir des informations sur notre santé ?", s’interroge-t-il.
Selon lui, "plus les données contenues dans un seul lieu - comme ça serait le cas avec un implant - sont nombreuses, plus le risque que ce soit utilisé contre nous est important". (...)