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En finir avec le harcèlement des parents d’élèves sans-papiers !
Article mis en ligne le 8 septembre 2012

Monsieur RAKOTOFRINGA Nahary, marié et père de deux enfants scolarisés à Bonneuil-sur-Marne, vivant en France depuis 2000 (douze ans !), a été libéré lundi soir du centre de rétention de Palaiseau, où il était enfermé depuis un contrôle routier. Comme tous les sans-papiers, Monsieur RAKOTOFRINGA est un travailleur : il a été contrôlé alors qu’il travaillait comme chauffeur-livreur.

Le 3 septembre, le tribunal administratif de Versailles a annulé l’OQTF notifiée par le Préfet de l’Essonne et exigé que lui soit attribuée une autorisation provisoire de séjour. Monsieur RAKOTOFRINGA a pu ainsi retrouver sa femme Taly et ses enfants : Linda, élève du collège Paul Eluard et Allégra, élève à la maternelle Joliot-Curie de Bonneuil-sur-Marne. Nous exigeons que la préfecture du Val-de-Marne, qui a refusé de régulariser cette famille et l’a même « invitée à quitter le territoire » il y a plus d’un an, leur délivre un titre de séjour « vie privée et familiale », qui leur permettra enfin de vivre et travailler en paix parmi nous.

Il en est de même pour la famille SERCEK. Mahzar, père kurde de nationalité turque, vit en France depuis plus de onze ans. Il a été rejoint par son épouse Hacer en 2004. Leurs trois enfants, Dilan, Arjin et Bahoz, dont deux sont nés en France, sont scolarisés à Maisons-Alfort, en collège et en école primaire. La préfecture du Val-de-Marne leur a notifié une obligation à quitter le territoire le 30 juillet dernier, sans convoquer préalablement la commission du titre de séjour, comme l’y oblige la loi (art. L312-1) puisque Monsieur SERCEK vit en France depuis plus de 10 ans.

Pour tous les parents d’élèves comme les RAKOTOFRINGA ou les SERCEK, qui vivent et travaillent en France, mais auxquels les préfectures ne proposent que refus de séjour et mise en rétention, il est temps de tenir compte de « l’intérêt supérieur de l’enfant », protégé par l’article 3-1 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, que la France a ratifiée. L’intérêt supérieur de Linda, Allégra, Dilan, Arjin, Bahoz et tant d’autres… est que la préfecture du Val-de-Marne délivre à leurs parents un titre de séjour pérenne. Enseignants et parents d’élèves ne cessent de le réclamer.