
Pourrait-on bénéficier de la protonthérapie sans subir la bombe atomique ? De la communication informatique planétaire sans la surveillance généralisée ? Des progrès en géométrie sans gain pour la balistique ? Non. Jamais neutre, la science est fondamentalement duale : civile et militaire, remède et poison. La société se marie avec elle pour le meilleur et pour le pire
Pourrait-on bénéficier de la protonthérapie sans subir la bombe atomique ? De la communication informatique planétaire sans la surveillance généralisée ? Des progrès en géométrie sans gain pour la balistique ? Non. Jamais neutre, la science est fondamentalement duale : civile et militaire, remède et poison. La société se marie avec elle pour le meilleur et pour le pire.
Organismes génétiquement modifiés (OGM), téléphonie mobile, et — surtout — nanotechnologies : loin d’être « obscurantiste », PMO fait la lumière sur la façon dont ces projets technoscientifiques se déploient, avec pour moteurs l’émulation et l’appât du gain. Et bien sûr la place de la France dans la compétition mondiale : car, en direction du mur, il faut — cocorico ! — filer toujours en tête. Le public est censé applaudir l’arrivée des coureurs, financer la course, mais jamais il n’en fixe les règles ni n’en donne le top du départ.