
Les Syriens, qu’ils soient arabes ou kurdes, n’en peuvent plus d’être la chair à canon du régime et des grandes puissances (Russie, Iran, Turquie, États Unis) qui font de la Syrie leur terrain de jeu.
Les Syriens ne sont plus dupes des retournements d’alliance de leurs vrais-faux amis.
Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies-fausses « zones de désescalade » : 774 civils tués en janvier 2018 (bilan du SNHR).
Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies-fausses « lignes rouges » que seraient l’utilisation des armes chimiques et le non-accès de l’aide alimentaire : les attaques au chlore continuent, la population est affamée, des enfants meurent faute de soins, notamment dans La Ghouta, en banlieue de Damas.
Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies-fausses négociations à Astana, Sotchi…
En mars 2011 ils sont descendus par millions, pacifiquement, dans les villes et les villages du pays, pour réclamer la liberté et la démocratie ; la Communauté Internationale en les abandonnant leur fait payer un très lourd tribut.
Plus de 500.000 morts (les Nations Unies ont déclaré arrêter de compter depuis 2 ans).
Des dizaines de milliers de disparus, torturés à mort dans les prisons du régime.
Le viol et la torture institutionnalisés dans les prisons du régime.
Un pays détruit, des millions de déplacés, des centaines de milliers d’exilés.
Est-il concevable d’engager une transition démocratique dans le cadre d’un système politique ayant à sa tête Bachar Al Assad et son clan, responsables de crimes contre l’humanité contre les civils, et d’envisager son impunité ?
Nous en appelons à la société civile française et aux responsables politiques (...)
Dans les zones libérées par la mobilisation de la société civile, les Syriens ont démontré leur capacité à prendre en main un avenir libre et démocratique de leur pays. Plus jamais ils n’accepteront d’être sous le joug d’une dictature, que ce soit celle d’un clan, d’un parti ou d’une religion.