
En France, depuis le mois de septembre, ce sont plus de 40 actions violentes qui ont été menées par des groupuscules d’extrême droite. Dans la nuit du 14 décembre, un nouveau palier a été franchi. Un ensemble de personnalités et élu·es de gauche appellent « à la mobilisation de la gauche et des écologistes, des organisations syndicales et associatives pour organiser une riposte antifasciste large, unitaire et offensive. »
Allons-nous continuer longtemps à fermer les yeux sur la montée du fascisme européen ? Italie, Hongrie, Pologne… Depuis maintenant plusieurs mois, nous assistons à une offensive de l’extrême-droite. La France n’est pas immunisée. Ici, cette offensive est portée par les 89 député·es du Rassemblement National, et partout, cette flambée fasciste a pour corollaire l’apparition de multiples groupuscules d’extrême droite, identitaires et néonazis. (...)
La semaine dernière, en moins de 96 heures, plusieurs député·es, une suppléante et des militant·es politiques ont été attaqué.es à Bordeaux, Lyon, Toulouse et Montpellier. Des enseignant·es sont épinglé·es et menacé·es sur les réseaux sociaux pour des cours portant sur l’immigration.
Dans la nuit du 14 décembre, un nouveau palier a été franchi après le match France-Maroc avec des actions coordonnées clairement racistes, violentes dans différentes villes du pays.
À Nice, des expéditions ont été explicitement menées contre les populations issues de l’immigration nord-africaine, rappelant le temps funeste des chasses à l’homme racistes.
Ce climat d’extrême-violence ne doit rien au hasard. Les discours racistes décomplexés portés dans l’hémicycle par des député·es du Rassemblement National, voire de la droite ; discours relayés sur des chaînes d’informations en continu et par l’ensemble de la fachosphère, encouragent les passages à l’acte.
On ne peut guère compter sur un gouvernement qui assume de trouver Marine Le Pen “trop molle” en matière de lutte contre l’immigration. En reprenant les thèmes et les mots de l’extrême droite dans une dangereuse surenchère, le gouvernement porte également une lourde responsabilité. Alors que nous disposons d’un arsenal juridique efficace permettant de punir sévèrement les propos et les actes racistes, il préfère multiplier les lois d’exception liberticides plutôt que d’appliquer la loi contre les nervis d’extrême-droite.
La situation est d’une extrême gravité et des mesures s’imposent avant qu’un drame ne se produise. (...)