
240 milliards de dollars. C’est ce que les 100 personnes les plus riches du monde ont gagné en 2012, une somme qui suffirait à éradiquer quatre fois la pauvreté extrême (les personnes vivant avec moins d’1,25 dollars par jour).
Jusqu’à présent, la réduction des inégalités a été axée uniquement sur une moitié de l’équation : la réduction de la pauvreté. La concentration des richesses ne semblait pas pertinente à l’éradication des inégalités et au contraire, la richesse extrême était présentée comme un prérequis à la croissance, croissance qui bénéficierait à tous. Pour Oxfam, la concentration des ressources entre quelques mains affaiblit l’activité économique et se fait au détriment de toutes les autres personnes, en particulier au bas de l’échelle économique.
Des inégalités bien au-delà de la richesse
Ces vingt dernières années, les revenus du centième le plus riche de la population mondiale ont augmenté de 60 %, une évolution que la crise financière, loin de freiner, a contribué à intensifier. Ainsi, depuis le début de la crise, le secteur du luxe connait chaque année une croissance à deux chiffres.
Pourtant, loin d’être une bonne nouvelle pour l’économie, cette inégalité croissante, qui touche les pays riches comme les plus pauvres est en réalité néfaste pour l’économie. Si cette richesse était répartie plus équitablement, le pouvoir d’achat de la population augmenterait, générant croissance et réduction des inégalités. Le FMI lui-même a souligné que les inégalités étaient clivantes, dangereuses et pouvaient mener à des émeutes. (...)
Pour Oxfam, quelles que soient les politiques mises en œuvre, la première étape est de fixer comme objectif la fin de la concentration des richesses et des inégalités. Les bénéfices à en tirer sont immenses pour les plus pauvres, mais aussi pour les plus riches.