
Le déploiement nocturne fût important : Raid et autres services sur ordre du Parquet antiterroriste. Photographes avertis et déclarations martiales. Voici une preuve éclatante de l’efficacité de nos services dans la lutte contre le terrorisme. Et patatras la belle action se transforme en farce gouvernementale. Loin d’être une opération victorieuse menée contre l’ETA, le gouvernement s’en est pris à des représentants de la société civile qui souhaitaient démontrer la volonté de désarmement de cette organisation et la faire entendre des oreilles autistiques des gouvernements français et espagnols.
(...) Loin d’être une opération victorieuse menée contre l’ETA, le gouvernement s’en est pris à des représentants de la société civile qui souhaitaient démontrer la volonté de désarmement de cette organisation et la faire entendre des oreilles autistiques des gouvernements français et espagnols.
Le plus invraisemblable, c’est l’aplomb avec lequel le ministre de l’Intérieur français a menti. En publiant un communiqué dans lequel il était revendiqué une « victoire » contre l’ETA et en laissant filer l’information selon laquelle j’étais présent et donc arrêté, Bruno Leroux savait pertinemment qu’il mentait. Outre le fait que l’intervention elle-même démontre que les autorités étaient au courant des tenants et aboutissants de cette initiative, l’annonce de ma présence-absence atteste que ces mêmes autorités savaient quels en étaient les protagonistes : des membres de la société civile et non de l’ETA ; et quel était leur objectif : neutraliser une première partie du stock d’armes détenu par l’ETA et le remettre ultérieurement aux autorités. S’il s’agit d’une victoire, ce n’est pas contre l’ETA qu’elle a été obtenue, c’est contre la société civile.
Le rétropédalage ultérieur du même Bruno Leroux qui fait reproche de vouloir « détruire » des preuves est tout aussi mensonger. Il n’a jamais été question que de neutraliser ces armes pour des raisons de sécurité avant d’être remises aux autorités. (...)